Je suis entré en Serbie en ne connaissant rien du tout sur le pays, sinon que Gavrilo Princip, l'homme qui a assassiné l'archiduc François Ferdinand et provoqué le déclenchement de la première Guerre mondiale en 1914, était un nationaliste serbe. Et apparemment, l'État serbe aurait participé au projet.


Opinon négative, me direz-vous.


Oui, et elle est renforcé par le peu que l'on connaît sur la Yougoslavie. La guerre qui s'en suivit et le massacre des militaires envers les civiles, particulièrement en Bosnie-Herzégovine. Allez, ajoutons au niveau politique que la Serbie ne reconnaît toujours pas le statut d'indépendance du Kosovo (et ça, la carte touristique le montre bien). Ces Serbes cherchent donc toujours les problèmes?


Même en mettant de côté le politique, l'entrée dans ce pays n'est pas glorieux. La frontière n'est jamais bien sympathiques, à côté des gros camions, mais c'est l'abondance de déchets en bordure de route qui nous choquent. Surtout en comparaison avec la Croatie. Beaucoup de plastique, mais aussi des vêtement, du verre cassé, sans parler des animaux morts (apparemment 2 à 3 chiens par jours se font tués sur les routes Serbes). De petits renards aussi, devenus tapis de fourrure, gisaient sur l'asphalte. Tout ça n'est pas bien beau, j'en conviens, d'autant plus qu'on remarque rapidement une forte pauvreté rurale. Au fil des jours, je me demande: "Qu'est-ce que la Serbie a à offrir?". Même Belgrade ne fût pas une incroyable expérience....


Et bien ce sont les rencontres, brèves parfois, avec peu de mots, mais bienveillantes. Quentin et moi nous souviendrons toujours d'une dame tenant un bar dans un tout petit village, parlant un peu italien (!), et qui nous a offert de la nourriture, ajoutant sans cesse que nous devons manger beaucoup à vélo. Elle s'est assise avec nous à table et nous parlait en souriant.


Un vieux à vélo qui nous a offert des tomates alors qu'il roulait en sens inverse, des gens qui nous salue pendant qu'on roule, plusieurs n'hésitant pas à nous dirigier (sauf dans les services, c'est exécrables) d'autres qui s'arrêtent pour tenter une discussion s'arrêtant à Bonjour et merci, et bonne route.


Un contact très humain, c'est bien ce qu'on a retrouvé en Serbie.